La découverte du système de numération des Mayas, au début des années 1960, a été pour moi le point de départ de l’intérêt porté à cette civilisation.
A l’époque, les machines à calculer étaient de type électro mécaniques. Elles n’étaient en fait que de modernes machines de Pascal dont les roues de 10 dents étaient mues grâce à l’électricité.
C’étaient de vraies machines digitales (référence aux doigts des mains)
La conception matérielle et logicielle des premiers ordinateurs nécessita une réflexion de fond sur les modes de représentation des informations, les langages et la numération à mettre en œuvre.
Avant que le système binaire soit adopté et devenu universel, notre génération s’est donc penchée sur les systèmes de numération existants dans la perspective de retenir celui qui permettrait de minimiser le nombre de composants électroniques nécessaire à la représentation des nombres*.
On a pris connaissance du système imaginé par les Mayas, à base vicésimale (20) qui est d’une remarquable simplicité de signes (3 au total) : l’unité, le cinq et le fameux zéro qu’ils utilisaient un millénaire avant nous-mêmes!.
* l’optimum serait obtenu avec une base (théorique) égale à e (c’est à dire 2, 718) donc la plus proche serait 3, ce qui a été envisagé par certains (les Russes) avec 3 états stables électriques : plus, moins et neutre.
Mais le système binaire (+ et – de l’électricité et du magnétisme, vrai ou faux de la logique) est nettement préférable.